Le pouvoir des filles!

Le pouvoir des filles!

Chapitre 1 - Arrivée à destination

Cette fiction a été écrite par le modérateur Stephalia<3 . Mais tout comme l'administrateur, le plagiat est interdit. Bonne lecture! ;')

Tante Stecy se tenait dans le cadre de la porte et nous envoyait la main. Mon père a stationné notre vieille fourgonnette grise dans l’allée et est sorti dehors pour vider le coffre. Ma mère s’est pressée de détacher sa ceinture pour aller l’aider alors que moi j’ai préféré restée à l’intérieur et écouter ma musique.

- Marysa! s’est-elle énervée avant de sortir. Bouge tes fesses et va aider ton père!

Ma mère et moi, ce n’était pas toujours rose. On se chamaillait pour rien, on était tout le temps en désaccord. Le courant ne passait pas très bien entre nous deux, il m’arrivait même de me demander s’il s’agissait réellement de ma mère. D’abord, on se disputait sans arrêt, et en plus, on ne se ressemblait pas du tout!

Ma mère est une femme grande et mince, elle a le corps idéal pour devenir mannequin. Elle a un teint beaucoup plus foncé que le mien, ça lui donne une touche d’exotisme. Au naturel, elle a les cheveux bruns et très long, jusqu’au bas des fesses! Mais elle les a coupé et teint noir prune.

C’est pareil pour mon père. Il est plus bronzé que moi, et il a les cheveux bruns, coupés très courts, et il a les yeux verts.

Moi, en contrepartie, je suis petite et fine, même un peu trop. J’ai un teint si pâle qu’on dirait que je ne mets pas assez souvent le nez dehors, et j’ai des yeux bruns. Pas chocolat, pas noisettes, mais bruns. Comme du caca. Finalement, tout ce que je retiens de mes parents, ce sont les seins inexistants de mon père.

Ma mère est revenue cognée dans ma fenêtre. Elle avait le visage rouge de colère. J’ai retiré mes écouteurs et je suis sortie de la voiture sans contester.

Dehors, le soleil plombait sur nos têtes. Je me suis dépêchée de ramasser mon tas de valises pour aller me réfugier dans le chalet mais un garçon me bloqua le chemin. Je suis restée là une bonne dizaine de secondes à le dévisager comme une conne.

- Tu ne me reconnais pas? m’a-t-il demandé, vexé.

L’ampoule dans ma tête s’est allumée.

- Isaac! me suis-je écrié en lui sautant dans les bras. Oh! Ça fait tellement longtemps!

Isaac Keegan, mon adorable cousin. La dernière fois que je l’ai vu, il était minuscule et maigrelet. Maintenant, il est grand et musclé.

- J’étais impatient de te voir! s’est-il exclamé en me serrant dans ses bras, mais il m’a aussitôt relâché pour me laisser respirer. Comment ça va?

- Oh, je vais bien, ai-je simplement répondu. Et toi?

- Pareil. Tu veux que je t’aide avec tes valises?

- Tu serais gentil.

Il a prit en charge la moitié de mes bagages et nous nous sommes mis en route pour le chalet.

- Cet endroit te plaît? m’a-t-il demandé.

- Je ne sais pas... ai-je hésité. La campagne, ce n’est pas ce qu’il y a de plus chouette pour les gens de ville, tu vois…

- C’est sûr que c’est différent. Si tu veux, je pourrais t’emmener là-bas.

Mon visage s’est illuminé.

- Où ça?

- En ville! C’est très joli, tu verras. On pourrait y aller demain après les corvées?

Des corvées? Ah non, c’est une blague! ?

- Oui, pourquoi pas, me suis-je résignée.

Il a levé le pouce en l’air :

- Cool, alors! Je sens que ça va te plaire!

Nous sommes arrivés au chalet en à peine une minute. Tante Stecy nous a accueillis à l’intérieur comme une hôte de première classe. Elle m’a fait visiter les pièces de la maison. Je vais dormir dans la même chambre qu’Isaac, car la seule disponible sera occupée par mes parents.

Lorsque nous sommes arrivés dans la chambre, Isaac m’a aidé à ranger mes affaires dans les tiroirs vides. Il m’a expliqué certains trucs à propos du chalet dont je devais «absolument être mise au courant». Apparemment, ils ont un chat, Dujhu. C’est un nom assez particulier, en effet. Il paraît que ça fait cinq ans qu’ils ne l’ont pas vus. Il a soudainement disparu, du jour au lendemain. Au départ, ils croyaient à un vol, mais ils remplissent régulièrement sa gamelle et elle finit toujours par se vider. Si je trouve Dujhu, je devrai les tenir au courant. J’ai pris en note.

Isaac m’a aussi expliqué que, en arrière du jardin, il y a un étang. Ça doit faire une bonne vingtaine d’années que s’y rendre est strictement interdit. Mon cousin n’en sait pas plus, mais il m’en défend l’accès. Ça aussi, j’ai pris en note.

Le reste concernait quelques petits problèmes techniques ici et là dans le chalet. Ensuite, il m’a donné les heures de repas habituelles et les horaires de sorties en ville. Lorsque tout ça parvint à s’encrer dans ma tête, Isaac me proposa d’aller prendre une marche. Nous avons laissé seuls ma tante et mes parents qui conversaient au rez-de-chaussée.

- Dis, c’est comment la ville ici? ai-je demandé avec des étoiles dans les yeux.

- Oh, c’est magnifique, m’a-t-il répondu. Il y a des gratte-ciels partout, des restaurants, des parcs… Le soir, c’est le meilleur moment pour y aller! Ah là, c’est carrément le paradis! J’adore cet endroit, tu l’aimeras aussi, j’en suis certain!

Sa description animée m’a fait sautiller sur place. Quel hâte, je ne me contenais plus! Mais il n’allait pas m’y amener tant que je n’avais pas fait ma part des corvées. Quelle torture.

Isaac me racontait des anecdotes amusantes qui lui étaient arrivées lorsque nous sommes passés à côté de l’étang. Il était très large et parsemé de nénuphar. L’eau était si pure et claire qu’elle brillait sous le soleil. C’était magnifique.

- C’est ça, l’étang? me suis-je questionnée à basse-voix.

- Oui, a répondu Isaac qui m’avait entendu. C’est joli, tu ne trouves pas?

- Ça brille.

J’ai levé les yeux sur la maison qui était située juste en face. C’était un chalet, mais beaucoup plus grand que celui des Keegan. J’ai soupiré :

- Ils n’ont pas le droit de se loger si près de l’étang.

- Tu te trompes, m’a contredit Isaac. L’étang leur appartient.

- Quoi?

- Oui, c’est l’ancien propriétaire de cette maison qui en a interdit l’accès, on ignore pourquoi. Il est décédé l’an passé, et maintenant ces terres appartiennent à ses deux fils jumeaux, Brandon et Filipe.

- Ils ont l’air riche.

- Ils sont pleins aux as. Je les vois souvent sortir en ville, ils ont beaucoup de succès. La semaine prochaine j’ai une commande à leur livrer. Si tu veux, je t’amène avec moi.

- D’accord!

Nous avons fait un détour pour retourner à la maison.  Pour le souper, tante Stecy a cuisiné sa spécialité de farfalles aux saucisses. Ce plat m’avait horriblement manqué, mes papilles gustatives se sont régalées.

Après le repas, j’ai enfilé mon pyjama, j’ai brossé mes dents et je suis allée dormir. Isaac m’avait proposé de dormir dans son lit comme un vrai gentleman, mais j’ai poliment refusé, extrêmement gênée. Il a comprit mon inconfort et m’a déroulé un matelas.

J’ai eu beaucoup de mal à m’endormir. J’avais trop hâte d’aller en ville, je ne pensais plus qu’à ça. Il est même venu un instant où j’avais oublié mes corvées.

Soudainement, j’ai entendu un bruit. Je me suis réveillée pour inspecter le couloir éclairé par ma lampe de poche. J’ai patrouillé une bonne dizaine de minutes dans le chalet à la recherche de quelque chose, je ne savais même pas quoi. Des grignotements ont attirés mon attention. Ils provenaient de la cuisine. Je m’y suis ruée en croyant y retrouver Dujhu mais je me suis vite rendue compte que ce «grignotement» n’était qu’un énorme insecte qui grattait le moustiquaire. Beurk.

J’ai éteint ma lampe de poche et je suis retournée dormir.



21/09/2013
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